Einstein, le sexe et moi d’Olivier Liron

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Einstein, le sexe et moi d’Olivier Liron

Editions Alma

Sortie le 06/09/2018

Note : 4/5


 

Olivier Liron est autiste Asperger. De cette différence, il a choisi de faire une force. Mais le chemin n’a pas été simple et sans accros. Quand, en 2012, il passe à la télévision dans Questions pour un champion, il saisit l’occasion de nous raconter son histoire…

Voilà encore un magnifique roman de cette rentrée littéraire !! Je n’ai pas lu le premier roman d’Olivier Liron, mais si il est dans la veine de celui-ci, je vais très rapidement me le procurer…
L’auteur nous entraine donc sur le plateau télé du célèbre jeu, aux côtés d’un Julien Lepers survolté. Au fil des questions, Olivier Liron se dévoile, avec simplicité et pudeur. Il nous offre quelques uns de ses plus chers souvenirs, qu’ils soient beaux ou beaucoup plus dur. Parce que rien n’est simple quand on est autiste Asperger. Trouver sa place est un combat…

La joie, le vert paradis, la douceur de l’enfance, ça, désolé, on repassera, je n’ai pas connu. Cela restera à jamais pour moi incompréhensible, cette violence. Ça marque au fer rouge. S’il n’y avait que les brimades, les blagues sur Forrest Gump et les insultes. On pourrait essayer d’oublier. Mais la façon dont les autres vous font comprendre votre différence, ça s’inscrit aussi dans le corps. J’ai dans mes tripes la mémoire de la différence qu’on m’a apprise, qu’on a tatoué dans ma chair.

Je me suis rempli la tête d’informations pour peupler ma solitude. Pour oublier l’essentiel, pour dompter l’absence et le chagrin. Comme si apprendre des milliers d’informations sans queue ni tête, peupler la mémoire était un réflexe de survie.

Les 195 pages de ce deuxième roman m’ont paru bien trop courtes. Je serai bien restée avec Olivier, sa botanique et ses balades en forêt, goûter à une madeleine trempée dans du coca !!

Quand on ne peut pas parler, on construit des forteresses. Ma forteresse à moi est faite de solitude et de colère. Ma forteresse à moi est faite de poésie et de silence. Ma forteresse à moi est faite d’un long hurlement. Ma forteresse est imprenable. Et j’en suis le prisonnier.

Merci une fois de plus aux 68 premières fois pour cette douce découverte.

68 premières fois

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