Federica Ber de Mark Greene
Editions Grasset
Sortie le 22/08/2018
Note : 3/5
Alors qu’il est tranquillement en train de manger un croissant devant son journal, le narrateur voit apparaître dans un des articles, le nom de Federica Bersaglieri. Cette femme, il l’a rencontré il y a plus de 20 ans à Paris… Ils ont passé une semaine à flâner sur les grands boulevards, chiner chez les bouquinistes ou les antiquaires, déguster des cafés en terrasse tout en regardant les passants… Elle a disparu sans qu’il ne puisse la retenir. Comme un songe… Il part alors à la recherche de ses souvenirs, mais il tente également de comprendre le lien qu’elle peut avoir avec ce couple d’architectes italiens retrouvés morts au pied d’une montagne…
Je ne connaissais pas Mark Greene avant de lire son dernier roman, sorti lors de cette rentrée littéraire.
L’histoire qu’il nous raconte ici est très poétique.
La mort ne l’effrayait pas. Ne pas exister, quelle importance ? Ce qu’elle redoutait, c’était qu’il n’y ait plus rien à vivre. Un monde où il n’y aura rien à vivre, c’est ça le danger…
Le narrateur se souvient d’une femme qu’il a rencontré 20 ans auparavant, par un été où la chaleur le clouait dans son petit appartement sous les toits. Lui, le jeune homme solitaire, qui a perdu ses rêves d’écriture, se voit entrainer par une femme pétillante, originale et impulsive. Sur les toits de Paris, ils vont contempler les paysages, le soleil et apprécier la douceur des nuits…
Il n’y a pas tant de moments dont on sait, à l’instant même où on les vit, qu’ils sont inoubliables. Qu’ils ne se répéteront pas, parce qu’ils sont le produit d’une configuration exceptionnelle, d’un équilibre fragile. Des instants légers, fins comme une dentelle et, malgré tout, indestructibles.
Rattrapé par ce passé, le narrateur revient sur cette femme qui l’a marqué et sur son absence. Il se plait alors à imaginer la rencontre qu’elle a pu avoir là-bas, en Italie, avec ce couple d’architectes, et leur prête une fin imagée et douce.
C’est cela, l’attente, je l’ai compris il y a peu. Le temps qu’il faut donner à l’espoir pour qu’il prenne des forces, pour qu’il dessine ses propres contours, pour qu’il s’avance.
C’est avec une écriture toute en finesse, toute en fluidité, que Mark Greene nous emmène µdans son univers. Une lecture particulière, comme suspendue…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour leur confiance…
[…] à l’usage des jeunes filles . Et j’ai lu deux romans de la rentrée littéraire, Federica Ber et l’excellent, La vraie vie. Belle semaine ! (Cliquez sur les titres pour lire mes […]
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