Trois fois la fin du monde de Sophie Divry
Editions Noir et Blanc
Sortie le 23/08/2018
Note : 3/5
Joseph Kamal est incarcéré parce qu’il a aidé son frère Tonio lors d’un braquage d’une bijouterie. Mais ce n’est pas lui le voyou de la famille !! Il atterrit dans l’univers carcéral, violent et dur, sans y être préparé… Il tente de s’en sortir comme il peut. Mais quand une catastrophe nucléaire anéantit tout et qu’il fait partie des survivants, il décide alors de se couper du monde. Il veut fuir à tout prix ces hommes qui l’ont humilié, meurtri et qui ont fait de son existence un enfer. Commence alors pour Joseph une vie de solitude et de communion avec la nature…
Eux ils disent Trouble, Effraction, Délinquance; nous on dit Puissance, Vengeance, Liberté.
Mais plus aucun homme. La nuit sans moteurs, sans cris. Il n’y a pas d’intrus, il en est sûr. C’est un repos, un repos avant toute chose. Il ne sera plus déçu, ni humilié, ni contrarié. C’est terminé, les embrouilles, les commérages. Tout ce qui s’engrène à plusieurs. C’est terminé. Il est son propre maitre.
J’avais hâte de lire le dernier roman de Sophie Divry. Sans trop chercher à connaître l’histoire qu’elle nous souhaitait nous raconter, je me suis laisser porter par ses mots, ses personnages… Je l’ai suivi sur les chemins de la brutalité carcérale, sur les routes de la solitude et les sentiers des bonheurs simples.
Il y a le travail. Il aime le travail pour lui-même, pour sa capacité à façonner les journées, à les sculpter par l’effort, leur donnant une forme que le soir il contemple en regardant le soleil éteindre la grande scène des choses accomplies.
Joseph Kamal est un homme profondément meurtri, tant par la cruauté des hommes que par les regrets qu’il éprouve face à aux choix qu’il a du prendre. Après avoir subi les policiers, surveillants ou co-détenus, il pense avoir besoin et envie de silence, de grands espaces et de liberté. Mais cette catastrophe lui rappelle alors qu’être seul c’est surtout n’avoir personne à qui parler, personne à écouter et personne à aimer. Il s’attache aux bêtes et la caresse d’un chat devient une douceur nécessaire à sa survie.
A force de vivre comme dans un rêve et de simplifier à l’extrême son univers, il franchit certaines barrières invisibles, et des lois nouvelles commencent à régner entre les objets et les êtres vivants.
Un roman lent, riche en descriptions et en sensations. Un roman sans véritablement de poésie mais avec tout de même une pointe de mélancolie…
Merci à NetGalley et aux Éditions Noir sur Blanc pour leur confiance.
[…] semaine passée, j’ai lu deux romans de la rentrée littéraire, Empreintes de crabe et Trois fois la fin du monde. J’ai également lu Mille petits riens et La dérobée (Cliquez sur les titres pour lire mes […]
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Une lecture dans laquelle la nature tient une grande place. C’est ce que j’ai aimé dans ce roman.
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Entièrement d’accord… la nature est un personnage 😉
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