Belle-Amie d’Harold Cobert
Éditions Les Escales
Sortie le 07/02/2019
Note : 4/5
Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et les Éditions Les Escales pour l’envoi de ce roman lors de la dernière masse critique.
Georges Du Roy de Cantel est un homme ambitieux. Depuis toujours mais encore plus depuis qu’il a épousé Suzanne Walter il y a dix ans en l’église de la Madeleine à Paris. A la tête du journal La Vie Française, il vise désormais les hautes sphères du pouvoir. Rien ne l’arrêtera, prenant de plus en plus de risque, notre Bel-Ami, comme à son habitude, atteindra la place qu’il convoite… Entre secrets, intrigues et trahisons, Du Roy se maintiendra-t-il sur le siège qu’il pense être le sien ?
Il regardait cette jeunesse affamée de succès avec une sympathie fraternelle. Ils étaient de la même espèce, ils appartenaient à la race des loups insatiables et solitaires, dévorés par la rapacité, des prédateurs sans conscience ni morale pour qui la fin justifie tout, peu importe les moyens, seule compte l’élévation au-dessus de sa propre condition, dussent-ils détruire des réputations, trahir ceux qui les ont aidés, laisser dans leur sillage autant de cadavres décharnés qu’il leur aura été nécessaire de gravir de marches.
Quel bonheur de retrouver Georges Duroy, et quelle surprise aussi. Qui aurait prédit que ce séducteur reviendrait sur le devant de la scène ? Qui aurait pu imaginer le voir de nouveau au centre de toutes les attentions ?
Harold Cobert reprend dans ce roman la plume de Maupassant et nous emporte avec lui dans le Paris de la fin du XIXème siècle. Duroy est resté le même, comme dans mon doux souvenir : intriguant, manipulateur et secret, il entraine dans son sillage tout autant les femmes que les hommes.
Doté de l’écriture toujours aussi agréable d’Harold Cobert, ce roman est vif, rythmé et diabolique, à l’image de Bel-Ami.
Les 400 pages se tournent rapidement, tant l’histoire est prenante. Les personnages sont parfaitement dessinés, et ils leur arrivent de nous surprendre !
Malgré ce que le champ lexical nous enseigne, le pouvoir est comme une femme : il faut la désirer pour la séduire, accepter qu’elle se lasse de vous et ne surtout pas vous accrocher désespérément à elle pour vous effacer avec grâce si jamais vous voulez un jour la séduire de nouveau.
J’ai vraiment passé un très bon moment en compagnie de Georges Duroy et de sa famille…
Un dernier frisotis dans les moustaches et un salut à cet homme confiant, le dos toujours droit et la tête haute et dont l’ascension fulgurante nous aura tous éblouis…
Je connaissais la version masculine, un classique. Voilà qui me donne envie de découvrir la version féminine.
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C’est une suite réussie 😉
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