
La vie qui commence d’Adrien Borne
Editions JC Lattès
Sortie le 05/01/2022
Note : 4/5
La vie qui commence, c’est celle de Gabriel. Mais quand s’est-elle arrêtée ? Il ne s’en souvient pas, ou plus vraiment. Les souvenirs lui reviennent par bribes, de manière floue, sans qu’il n’ait de réelles certitudes. Il faut dire que les faits remontent à plusieurs années, il avait 12 ans. Gabriel se rappelle alors d’une chambre verte, de cette colonie de vacances et de ce mono au jogging rouge. Cet homme qui lui a volé sa vie, son innocence. Doucement, Gabriel t’emplît les silences, les oublis, les secrets. Mais comment rattraper toutes ces années effacées ? Comment croire en son histoire ? Pourquoi n’avoir rien dit ?
Le second roman d’Adrien Borne est d’une pudeur étincelante. Avec une douceur infinie, avec des mots poétiques, il raconte l’indicible.
Je sais désormais que l’on se déterre de son vivant.
C’est le regard de cet enfant sali, violenté, écrasé, que l’histoire commence. C’est avec cette enfance volée, arrachée, qu’Adrien Borne nous foudroie. Tout comme Gabriel, il ne prononcera jamais les mots terribles. Il tait la violence, la solitude, l’incompréhension. Il choisit l’oubli pour avancer…
Mais quelques années plus tard, ce grand-père qu’il faut aider à déménager, les souvenirs de toute une vie qu’il faut ranger, font remonter à la surface des secrets enfouis. Les silences ne sont pas les mêmes. Pour l’un et l’autre, l’obligation de se taire n’a pas eu les mêmes effets. Mais chacun souffre, et chacun vit dans sa chair un traumatisme profond.
Il faut accepter d’avoir vécu avec sa part d’inconnu, son enterrement intérieur, son asile intime.
Quand enfin Gabriel retrouve la mémoire, il ne s’agit pas d’être victime. Il ne s’agit pas de mettre des mots sur ses blessures, de pointer du doigt le coupable, de l’empêcher de nuire. Il s’agit simplement de survivre à cet effacement, cet anéantissement, cette dissolution. Il s’agit de revenir dans la lumière, quitter ce gouffre obscure, reconquérir l’oxygène nécessaire à la vie et accepter enfin ce corps qu’un autre s’est approprié…
Merci à NetGalley et aux Éditions JC Lattès pour leur confiance.
Suis entrain de le lire ♥️
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Je te laisse savourer alors !!
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une de mes prochaines lectures aussi 🙂
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Bonne futur lecture alors !!
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Je le note, j’avais beaucoup aimé son premier roman 🙂
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C’est aussi pourquoi je l’ai lu 😉
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[…] Lire et vous – […]
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Le sujet ne me tente pas, et pourtant tu en parles si bien.
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Son premier roman m’avait beaucoup touché et j’ai lu celui-ci sans vraiment savoir de quoi il parlait… c’est une manière différente d’aborder ce thème
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Son premier roman m’avait plu sans être mémorable, je pense faire l’impasse sur celui-ci malgré ton retour.
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Moi j’avais beaucoup aimé son premier, ce qui m’a fait lire celui-ci 😉
C’est important une première fois 😁
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