
Entre ciel et terre de Jon Kalman Stefansson
Editions Gallimard
Sortie le 18/02/2010
Note : 4/5
A proximité du cercle polaire, à l’extrême limite du monde, dans une cabane de pêcheurs, est étendu Bardur. Son corps est froid, ses yeux sont vides, et le gamin le pleure. L’hiver, la mer, la tempête ont eu raison de cet homme passionné de livres et de poésie. Le gamin ne sait plus quel sens donner à sa vie, ni où est sa place… Avec le souvenir de son ami pour seule chaleur, il se rend au village et décidera alors de son avenir…
Cette première rencontre avec l’univers de Jon Kalman Stefansson a été pour moi assez réussie. Je me suis laissée porter par son écriture poétique, imagée, sensorielle.
Entre terre et ciel donne la parole à un jeune garçon, que la mort a frappé bien trop souvent déjà. Alors qu’il a perdu ses parents et sa sœur, il forme un binôme lumineux avec Bardur, un gaillard solide et courageux. Ils sont ensemble sur les routes, au fond d’une barque de pêcheurs ou tête bêche sur le matelas d’une cabane. On ressent toute l’amitié, l’admiration et la tendresse qu’ils éprouvent l’un pour l’autre.
La mer assure leur subsistance, c’est elle qui les nourrit. Mais c’est de mots, de poésie, d’histoires, qu’ils vivent. Ce sont les livres, empruntés au village, qui leur donnent la force de combatte les conditions difficiles qui bercent cette partie oubliée du monde.
La langue et la mélodie de l’auteur forment comme une ritournelle qui nous berce doucement. C’est bien au chaud, au cœur de cette histoire, que nous fabriquons à notre tour, le souvenir des mots qui font de nous les lecteurs que nous sommes…
Une lecture qui a l’air très douce, au vue de ce que tu en dis.
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Très poétique oui… malgré le froid qui règne en ces lieux !!
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