Avec toutes mes sympathies d’Olivia de Lamberterie
Éditions Stock
Sortie le 22/08/2018
Note : 4/5
Alexandre de Lamberterie s’est suicidé le 14 octobre 2015. Il laisse derrière lui une femme, une fille, des parents, mais surtout une sœur, Olivia, qui prend la plume dans ce récit pour décrire sa douleur, son chagrin mais aussi sa colère et son incompréhension.
Mon frère était la seule personne à qui je me confiais. Nous étions deux muets qui l’un en face de l’autre retrouvaient l’usage de la parole.
A qui chuchoter aujourd’hui ?
Olivia de Lamberterie n’est pas un nom inconnu. On la croise à la télévision, on l’entend à la radio, on la lit dans les magasines. C’est une critique littéraire réputée, expérimentée et respectée.
La lecture est l’endroit où je e sens à ma place. Lire répare les vivants et réveille les morts. Lire permet non de fuir la réalité, comme beaucoup le pensent, mais d’y puiser une vérité.
Lire les mots des autres est une chose, écrire les siens en est une autre. Et Olivia de Lamberterie s’en tire ici avec brio !
Elle n’a pas choisi un sujet simple. La mort d’un proche est toujours violente, celle par suicide d’autant plus qu’après le chagrin de la disparition viennent les questions, les doutes, les regrets.
Avec beaucoup de justesse, beaucoup de pudeur, Olivia de Lamberterie nous fait cadeau de ses souvenirs, de cette joie de vivre teintée parfois de nuages noirs, de ses liens si forts qui les unissaient, elle et son frère.
Elle nous introduit au sein de sa famille, de cette éducation un peu distante, un peu silencieuse, qui les a fait grandir. Et elle nous émeut par tant de lumière et d’amour…
Si ce récit lui a été nécessaire pour avancer et reprendre goût à la vie, on la remercie sincèrement de l’avoir écrit et de nous l’avoir offert…
Merci à NetGalley et aux Éditions Stock pour leur confiance…
Ce récit me permet de valider un item du challenge Voix d’autrices dans la catégorie une autrice ayant reçu un prix, puisqu’elle a reçu le prix Renaudot Essai en 2018.