La mauvaise herbe de Yves Montmartin

La mauvaise herbe de Yves Montmartin

Auto-édition

Sortie le 05/12/2020

Note : 3/5


 

Amira est algérienne. Elle vit dans un village, heureuse, entourée d’une famille aimante et d’une amie précieuse. Elle grandit, s’instruit, et devient professeur de français dans un lycée renommé. Mais arrive l’âge où il faut penser au mariage et à cet enfant dont Amira rêve en secret. Et la vie chavire…

Je tiens à remercier Yves Montmartin qui m’a gentiment proposé de lire son roman.

Faits réels, fiction, tout se mélange un peu. Amira est une jeune fille qui avait tout pour être heureuse. Aimée, instruite, elle vit de sa passion : la lecture, les livres, le français et l’enseignement. Mais à 26 ans, elle doit penser à fonder sa propre famille. Elle épouse alors un homme qu’elle n’aime pas mais qu’elle connaît. Ce qui la rassure. C’est peut-être ce qui m’a le plus touché dans ce roman : cette innocence face au monde…

Malheureusement, une fois loin de sa famille, de son pays, le visage de son époux change. Envolées les promesses de liberté, de joies et de rires. Effacé le rêve d’une famille unie et chaleureuse. Enfermée, coupée de ses rares amies, Amira prend conscience de sa condition. C’est une épouse écrasée par le poids des traditions, soumise et violentée…

J’ai été bousculée par le rythme du roman. Les derniers chapitres arrivent abruptement, les coups nous surprennent, la méchanceté nous cueille sans prévenir. Et puis cette fin…

Un roman tout aussi lumineux que sombre, entre amour et haine, rêves et prison. Une histoire bien triste qui nous fait chérir un peu plus notre confort, nos proches et les liens qui nous unissent.